vendredi 31 octobre 2008

Cyclismse

Aujourd'hui, on profite de notre dernier jour complet à "La Crique" pour aller explorer la pointe Nord de l'île (phare d'Albrand, piscines naturelles...).
On nous avait prévenu que, dans la partie nord, ce n'est plus une route ni même une piste: c'est plutôt un chemin caillouteux! En général, les gens y vont en 4x4 ou en moto-cross... mais comme on ne sait pas piloter de moto-cross, on a pris des VTT à l'hôtel et c'est parti pour environ 30 km !60km aller retour


Malgré quelques côtes, les premiers kilomètres se passent très bien, on en profite pour photographier le paysage:




Mais au bout d'un moment, on commence à comprendre pourquoi les autres gens utilisent un véhicule motorisé ! Le soleil est à son zénith (pas de nuages ce jour là) et les côtes s'enchainent... on commence à bien tirer la langue et on ne pense plus trop aux photos !

Par contre, en vélo, on profite beaucoup plus du trajet: des paysages bien sûr mais surtout des villages qu'on traverse où on est facilement interpelé par des habitants, qui ont souvent envie de discuter !
En effet, Madagascar à une tradition francophone mais le malgache est redevenu la langue officielle. Du coup, les anciens parlent français mais n'ont pas trop l'occasion de pratiquer (surtout dans ces villages moins touristiques du nord)... on sent que ça leur fait plaisir de papoter un peu avec nous dans la langue de Molière !
C'est ainsi qu'on a fait la rencontre de Norbert, au village d'Anivorano, qui nous raconte les problèmes de corruption dans la distribution de l'aide alimentaire et nous parle de son passé de marin.
On fait aussi la connaissance de Christian, instituteur au village d'Ifotatra qui nous raconte son métier, sa famille et surtout semble fier de nous montrer sa connaissance de la géographie française (et oui, quand lui était élève, l'influence française était beaucoup plus forte et on lui apprenait "nos ancêtres les gaulois" ...).

La fin du trajet est très TRES difficile. Quelques kilomètres avant de toucher au but (~12h), nous sommes interpelé par Antoine, qui tient un restaurant et loue quelques bungallows au bord de la route. Après son petit argumentaire pour nous expliquer que ses concurents (à quelques km, juste à côté des piscines naturelles) sont des nazes, on décide de manger là au retour, on passe commande et on lui prend une bouteille d'eau pour affronter les 10 kilomètres restant.
C'est pendant ces derniers kilomètres (toujours beaucoup de montés) qu'on se rend compte qu'on est vraiment épuisés... mais on arrive enfin à la pointe nord.
On est tellement impatients de se tremper qu'on a pas le courage d'aller jusqu'au piscines: on se jette dans le premier bout de mer accessible !
Cette fois, on pense aux photos:



Requinqués par ce petit bain, retour sur les vélos, direction "Chez Antoine". Là on commence vraiment à s'inquiéter: on meurt de faim et on se demande si on arrivera à rentrer à l'hôtel!
Chaque chose en son temps, d'abord: manger.

(le panneau, c'est une nageoire de baleine)

Au menu: salade de papaye, poisson coco avec riz et frites de patates douces et beignets de bananes. Antoine nous fait la conversation: son passé de marin (lui aussi) et ses soucis avec ses fameux concurrents au nord !

L'épisode de l'addition mérite d'être raconté en détails:
On est bien rassasié mais il ne faut pas tarder à partir, on a encore beaucoup de route et la nuit tombe vite ici. On va donc payer (toujours un peu stressés par les kilomètres restant).
Antoine: Ca fait 19000 ariarys... (un peu plus de 8€)
Moi: On va vous prendre une bouteille d'eau en plus.
Antoine: Houla !
... Antoine nous donne une bouteille, sort une feuille et un crayon, et comence à poser son addition...
... réflexion intense... environ 5 min...
Antoine: Bon, donc ça nous fait 21200 ariarys.
Moi: Voila 25000 !
... grand soupir d'Antoine...
Antoine: Pfoulala, c'est compliqué la monnaie !
... Il repart pour poser son nouveau calcul, ça risque d'être encore un peu long...
Nous: Ca fait 4800 de monnaie !
(oui, on s'est planté de 1000, mais on était vraiment crevés aussi !)
... vu son sourire, Antoine à l'air ravi qu'on lui épargne de faire une soustraction!
Antoine: Hé, hé ! C'est compliqué la monnaie !
... Il farfouille derrière son comptoir et y trouve 1 ou 2 billets... le compte n'y est pas.
... Nouveau soupir...
Antoine: Pfiou, c'est compliqué la monnaie!
... Il sort de derrière son comptoir, grimpe sur une chaise et fouille entre les poutres et le toit en tôle de son resto... il en tire quelques billet de plus, recompte... toujours pas le compte!
Alors il commence à tourner dans son restaurant en cherchant un peu partout... pas d'autres billets en vue...
Nous: Non mais vous embettez pas, on a vu que vous produisiez de la vanille derrière l'hôtel, vous n'avez qu'à nous rendre la monnaie en vanille !
Grand sourire d'Antoine !
Antoine: Ha ben oui! Parce que c'est compliqué la monnaie !
Il sort, va voir les vendeuses de vanille qui se reposaient à l'ombre dehors, puis il revient avec une énorme poignée de vanille!
Antoine: Et voilà !
Nous: Le compte est bon !

Le moral remonté par l'épisode, on repart, pas de temps à perdre: le soleil commence à descendre !
Sauf que c'est dur d'être pressé à Madagascar: quand on repasse à Ifotatra, Christian est toujours devant sa case et nous interpelle de nouveau !
Il tient absolument à nous faire visiter sa case et à poursuivre la discussion. Ca à tellement l'air de lui faire plaisir qu'on cède. Il nous raconte ses correspondances et sa passion pour toutes ces petites choses qu'il reçoit de France: une carte postal du Mont-Gerbier-de-Jonc, sa correspondance avec le maire de St-Priest (jumelée avec Ifotatra).
On lui donne notre adresse, on prend la sienne et on lui promet de lui écrire. Ca a vraiment l'air de lui faire plaisir, il nous fait cadeau de tout ce qu'il a en clous de girofle.

Et puis on repart (le commence baisse dangeureusement). Les gens que l'on croise dans les villages ont l'air encore plus souriants, les gamins sortent des cases pour nous faire de grands "bonjour"... du coup on a du mal à être inquiets pour notre trajet retour !

Finalement, tout est bien qui finit bien: on arrive à "La Crique" juste avant la nuit (mais vraiment juste !), épuisés, mais heureux!

jeudi 30 octobre 2008

Presqu'île d'Ampanihy

Après la pause au "paradis d'Ampanihy", nous nous dirigeons vers le "port" à pirogue dans la mangrove, à Anfiaty:



Nous embarqueons dans la pirogue et c'est parti pour une balade dans la mangrove...L'eau de mer est mélangée à l'eau douce, il y a une faune et une flore dense!Des poissons et des animaux d'eau douce et d'eau de mer ...
Des martins pêcheurs (dits "vince" là bas) superbes, mais très durs à photographier!




On arrive sur une grande baie:


Nous acostons la pirogue dans un petit coin à peine visible à distance, heureusement que nous avons un guide.On se dirige ensuite sur un petit chemin sabloneux dans une végétation plus sèche, qui n'a rien à voir avec celle qu'on venait de voir jusqu'ici:



On commence à apercevoir l'océan et le lagon!!



Au bout du chemin, la récompense après une matinée de marche:



Une plage sublime, intacte, très propre comme quasi partout où nous sommes allés, ici tout est propre, les gens sont très respectueux et la nature offre un panorama de rêve! Il n'y a personne, l'endroit semble bien préservé, comme toute l'île Sainte Marie



Nous avons évidement profité du lagon de l'océan indien, toujours chaud et une eau transparente! On voit les vagues au fond qui arrivent sur la barrière de corail





On est super contents!:


Nous avions évidement oublié la crème solaire, l'anti moustique, les serviettes de bains...donc il a fallu sécher au soleil pour repartir:


On a pas envie de repartir tellement c'est chouette:





Il y a des pêcheurs, ici la nature est belle, mais aussi très généreuse! il y a vraiment beaucoup de poissons



On repart doucement..nous retournons à Anfiaty, on reprend donc le trajet en pirogue dans la mangrove. Le soleil tape très fort !

Le repas au "paradis d'Anfiaty" était excellent! surtout le dessert "surprise"! de la noix de coco fumée, avec de la vanille...quel régal ! Vraiment nous avons adoré ce restaurant "le paradis d'Anfiaty", prix très raisonnable et repas délicieux! tenu par des locaux.

Certains touristes y vont en arrivant en 4x4 mais c'est dommage car la balade à pied bien que longue est vraiment superbe et vaut le détour.

Pour rentrer à la Crique, notre guide nous fait passer par un chemin différent, avec encore plein de paysages différents.



Des plans d'ananas très colorés ! ici les ananas sont bien meilleurs qu'en France, ils ne sont pas acides du tout, plus fondants et plus sucrés. Normal ici ceux qu'on mange n'ont pas fait des heures d'avion.



Les paysages se suivent et ne se ressemblent pas, même si nous sommes très fatigués par cette journée de marche, on en prend plein la vue.









A notre arrivée, comme tous les soirs nous allons voir les poissons lune et autres poissons de l'océan indien en faisant du snorkeling, nous voyons chaque jour de nouveaux poissons, tous colorés et vraiment jolis.





Avec toujours à nos côté un oiseau chanteur qui a tout un tas de mélodies à son répertoire!

Sur son cocotier:


et aussi sur la plage:





Randonnée vers Ampanihy

Le lendemain, nous partons en excursion toute la journée vers la presqu'île d'Ampanihy.
Notre guide "Nassum" nous apprend le nom des plantes et c'est parti pour des heures de marche dans les montagnes avec des paysages qui changent d'une vallée à l'autre! Il fait très très chaud, beaucoup plus que sur la côte.Départ à 8h



Des le départ on croise un gros caméléon qui se pavane de bon matin:



On s'éloigne de la crique...et commence la montagne, sur des chemins qui montent très forts!
Quelques photos en marchant, les vallées se suivent mais ne se ressemblent pas; on voit aussi bien les ravages du cyclone Ivan en février dernier encore bien visibles:







Il y a presque toujours des rizières entre les montagnes:



On croise aussi plein de plans de manioc, de patates douces, citronnelle ...arbre à cannelle, arbre à noix de cajou, giroflier (ça sent bon!), poivrier, arbre à mangue, arbre à litchis, plan d'ananas, plan de vanille...Les fruits ne sont pas encore mûrs, ils le seront au mois de décembre.

On passe dans des tous petits villages ( quelques maisons traditionnelles)

Le manioc:



L'arbre à litchis:


Plan d'ananas:


Arbre à mangue:



On continue à marcher, il fait TRES chaud et on est content quand un nuage vient faire un peu d'ombre!


Nous arrivons à Anfiaty, petite pause boisson (indispensable car on n'avait plus d'eau) au "paradis d'Anfiaty" le restaurant où nous mangerons tout à l'heure.Le cadre est superbe, petit village tranquille et gens sympas .

Nous reprenons le chemin direction la mangrove...